Sculptures

Ethnicité


Arthur crée une sculpture contemporaine tout en s’inspirant de l’art africain ou ethnique dont il se sent proche et qui lui permet d’utiliser ou réutiliser des matériaux naturels ou de récupération, en adéquation avec sa manière de penser et d’être.

Photos : Julien Malabry



Le parcours et le travail


J’ai toujours été intéressé par l’utilisation de matériaux autres que la peinture et la toile, mélangeant des collages papier avec la peinture à l’huile ou acrylique.
L’étape suivante a été de marier la peinture avec du bois, des végétaux donnant à mes œuvres une structure s’approchant de la sculpture.
Aujourd’hui, cette tendance est mixte car je peux peindre en utilisant ces matériaux ou faire des sculptures sur socle ou murales en utilisant aussi la peinture.
Pour réaliser mes sculptures, j’utilise du bois flotté aux formes inattendues, du bois brûlé pour obtenir une texture et des couleurs singulières et qui sont des combinaisons naturelles et écologiques. Les bois ramassés sont laissés en l’état afin de respecter au maximum le travail de la nature et du temps.
J’ai fait mienne la citation bouddhiste « tout est signe pour celui qui sait voir » et j’utilise l’extraordinaire richesse et la diversité des formes créées par la nature.
La réalisation de mes sculptures ethniques se fait dans l’harmonie entre l’importance de ma démarche de recherche des éléments, et l’assemblage de ces éléments, dans le respect de la nature.
La qualité des matériaux récoltés, et leurs quantités sont primordiales pour l’assemblage. Je prends un soin particulier à étudier le détail de la matière.
La possibilité de s’étendre sur un mur me procure une liberté d’expression que je ne trouve pas dans une sculpture avec un socle.
Le socle m’empêche de me réaliser, il me limite dans mon imaginaire et me cloue sur une surface restreinte en me donnant une impression de lourdeur de l’attraction.

Les recherches


L’esthétique est une préoccupation dans mon travail. Je la trouve dans les choses simples, « pauvres » comme un bout de bois, une écorce, une pierre, une forme. Qu’importe l’élément dans la mesure où il provoque une sensation de beauté ; il ne faut pas l’abandonner, il faut même lui redonner un sens. Il deviendra un maillon de la chaîne qui sera l’œuvre finie.
Chaque élément de ma sculpture sera pratiquement conservé dans sa nature brute et contribuera à la réalisation de l’œuvre.
En étant toujours un peu spectateur de mon travail, à cause des formes que la nature m’impose, je donne un sens à l’œuvre, sens lié à mes idées.
L’assemblage des différents matériaux de récupération que j’utilise comme le bois, les écorces, les racines, les bois flottés ou brûlés, les moulages de plâtre, de béton, les composants électroniques, me donne des possibilités infinies.
J’ai fait mienne cette vision contemporaine de la sculpture impliquant de vouloir à tout prix s’exprimer sur une grande surface ou un grand volume. Elle me permet d’aller au bout de mes idées.